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En parallèle à la pratique de l'aquarelle, une nouvelle expérience se présente à moi au contact de la toile et de la peinture à l'huile. 

Les pigments associés à la fluidité légère des médiums me permettent de déposer un voile coloré sur la toile, avec légèreté et transparence, comme avec la pratique de l'aquarelle sur papier. Les oeuvres qui en résultent sont à la fois le fruit du hasard et de la dextérité du geste.

Inspirée du terme écologique, je nomme ces oeuvres des "éconones" : un concept qui définit une zone de contact entre deux systèmes, sorte de terrain mouvant dans l'espace et dans le temps. De nombreuses zones humides et aquatiques en sont des exemples, comme le bord d'un étang en lisière de forêt, ou encore les rivages de lacs et de côtes marines, modelés au gré des marées et des saisons.

J'ai commencé à utiliser le terme Écotone dans mes oeuvres, dès les années 2000.

Ces oeuvres traduisent ce passage, cette tension fertile, où les éléments coexistent et se transforment."

"Écotones" devient ainsi pour moi, une technique plastique, une vision et un espace poétique en soi.